Ecrit par Emmanuel et mis à jour le 20 février 2024. Relu et approuvé par Laure Hirtz, diététicienne-nutritionniste spécialisée dans les troubles digestifs et formée à l’alimentation pauvre en fodmaps par l’Université de Monash.
Cela dépend de votre cas :
Pour raisons médicales
Si votre médecin vous a prescrit un régime spécifique à votre condition médicale (diabétique, fort cholestérol, hypertension artérielle, stéatose hépatique, calculs biliaires…), il faut combiner les deux contraintes.
Cela rajoute une complexité mais c’est généralement gérable.
Quid des régimes de conviction ?
Casher ou halal
Manger casher ou halal ET faible fodmaps ne me paraît pas extrêmement complexe. Je pense que cela est gérable même si cela peut rajouter quelques contraintes, mais si je vous avoue ne pas être ultra-calé sur la question, ce n’est pas une problématique qui revient fréquemment dans la communauté fodmaps.
Végétarien, vegan, flexitarien
Que ce soit par conviction philosophique, écologique ou religieuse, éviter tout ou partie des produits issus des animaux est par contre nettement plus problématique lorsqu’il faut combiner cette contrainte avec une alimentation faible en fodmaps. Même si cela reste possible.
Les fodmaps étant des glucides, on les trouve essentiellement dans les fruits et les légumes, limitant très fortement les aliments consommables au cœur de ces régimes. De plus, de très nombreux basiques des régimes végétariens et vegans sont très riches en fodmaps, comme la plupart des produits à base de soja (TVP, crème soja, tofu soyeux, fromages/viandes/glaces réalisées avec du soja…), le houmous ou plus globalement beaucoup de légumineuses.
Toutes les viandes, volailles, poissons et crustacés ne sont eux composés que de protéines et sans aucun glucide, donc sans fodmap. Les viandes et autres poissons sont donc des alliés naturels du régime fodmaps.
Certains y arrivent, il y a des groupes d’entraide (en anglais), des livres, des programmes spécifiques pour vegans par exemple. Certains n’y arrivent pas et font le choix, à regret, d’abandonner cette contrainte « choisie » pour se concentrer sur la contrainte « forcée » que sont les fodmaps, quand leur santé se dégrade ou que cela est trop difficile.
Cela peut être abandonné ou « allégé » temporairement également, surtout si vous êtes flexitarien(ne) : le régime fodmaps est particulièrement exigeant les premières semaines, mais vous pouvez identifier vos intolérances et ré-introduire de nombreux aliments au bout de quelques semaines / mois, vous ne devez pas exclure définitivement toutes les familles de fodmaps. Reprendre une voie laissée de côté est alors envisageable lorsque des automatismes fodmaps se sont mis en place.
Une autre alternative est de mettre en place un régime fodmaps simplifié.
Faites-vous accompagner
Si vous rentrez dans une des cases ci-dessus, particulièrement végétarien / vegan / autre condition médicale forte, je vous recommande fortement de vous faire aider par un(e) diététicien(ne)-nutritionniste pour réussir cette association de régimes, je donne d’ailleurs des solutions ici. N’oubliez pas que la plupart des mutuelles remboursent les consultations diététiques.
Autres régimes
Pour ce qui est du régime sans gluten et / ou sans lactose, en fait cette logique est quasiment intégrée dans la logique fodmaps, creusez pour bien comprendre ce que sont les fodmaps. Cela vous simplifiera la vie : vous n’aurez à pas mener un régime sans gluten ET un régime fodmaps, simplement le régime fodmaps (à moins d’être cœliaque).
Pour le régime acido-basique, voir mon article dédié.
On me demande parfois si cette alimentation est compatible avec un régime hypotoxique/Seignalet, macrobiotique, paléo, cétogène, SCD, GAPS ou tout autre régime alternatif.
Le régime fodmaps est une alimentation déjà compliquée à suivre (au début surtout).
Combiner ce genre de régime avec une alimentation fodmaps est une excellente façon de :
- développer des troubles du comportement alimentaire (TCA)
- se créer des carences inutiles
- rater son régime fodmaps et ne pas en retirer les bienfaits.
Je crois qu’il faut choisir ses combats.
A l’heure de faire des choix importants concernant votre alimentation, en parler à son médecin et / ou aller voir un(e) diététicien(ne) me paraît nécessaire.
Faites-moi signe en commentaire si j’ai oublié de traiter d’autres régimes qui vous intéressent.
Bonne route à vous,