Article mis à jour le 23 octobre 2023.
Les données sont toutes établies au cas par cas, par aliment ou recette, entièrement manuellement.
Aucun algorithme n’est utilisé, l’alimentation étant trop complexe, d’expérience il y a trop de cas particuliers pour pouvoir automatiser le processus.
Quelles sont ces sources ?
Fodmapedia mène un vrai travail d’enquête, de triangulation des sources et de synthèse afin de vous proposer un contenu simple à utiliser tout en étant le plus fiable possible. Seules des sources fiables sont utilisées et reconnues.
- L’Université de Monash, qui a développé le régime FODMAP, est bien sûr une source de référence. Leur site, blog, réseaux sociaux, ou les publications scientifiques de ses chercheurs les plus éminents sont utilisés (les docteurs Peter Gibson, Susan Shepherd, Jane Muir, Jacqueline Barrett, Emma Halmos…), mais aussi leurs comptes de réseaux sociaux (Facebook / Twitter).
- Mais Monash n’est pas le seul organisme à avoir mené des tests sur les teneurs en fodmaps. Fodmapedia utilise des données issues de publications scientifiques et d’institutions du monde entier. Si tous ne testent pas tous les fodmaps, certains ont analysé la teneur en fructanes de tel ingrédient, d’autres se sont concentrés sur les GOS et d’autres sur le polyol ou le lactose.
- Les bases de données alimentaires nationales comme FoodData Central (USDA, Etats-Unis), Ciqual (ANSES, France) et d’autres équivalents permettent également d’analyser les compositions nutritionnelles des aliments. Les données sur les teneurs en glucides, ou leur absence, permettent de tirer certaines conclusions intéressantes.
- Puis une variété de livres ou blogs que je juge sérieux et fiables, écrits par des médecins ou des experts reconnus en fodmaps, anglophones (Kate Scarlata, Alana Scott…), francophones (SOS Cuisine) ou des diététiciens-nutritionnistes français spécialisés en fodmaps (Blanche Vidal-Soler, Julie Delorme, Pauline Pied…).
- On peut affirmer par l’analyse de la structure chimique que l’on retrouve sur des sources comme PubChem, que certaines entrées de la base de données Fodmapedia ne font pas partie de la famille des glucides et ne contiennent ainsi pas de fodmaps. Exemples : la bétaïne ou le coenzyme Q10, que l’on retrouve dans des compléments alimentaires ou des boissons.
- Concernant les fromages, l’enquête menée est détaillée et sourcée ici.
- Des chimistes, pharmaciens, diététiciens-nutritionnistes, gastro-entérologues ou allergologues sont parfois également sondés pour apporter des éclairages et des conseils donnés en complément.
- Les services clients des entreprises d’agro-alimentaires sont questionnés pour avoir des précisions sur la composition de leurs produits.
Indice de confiance
Vous trouverez sur les fiches d’aliments un indice de confiance entre 1 et 3. Voici sa signification :
1 = Grande confiance dans le verdict
Des sources de premier plan ont été utilisées, comme les travaux de l’Université de Monash, des livres, sites ou diététicien(ne)s de référence sur les fodmaps ainsi que des autorités sanitaires étatiques (ANSES / Ciqual, USDA / FoodData Central…).
2 = Déductions établies à partir d’informations très fiables
Exemple avec la saucisse fraîche qui contient quatre ingrédients sans aucun fodmap (viande, sel, poivre, boyaux) : nous pouvons affirmer en toute confiance qu’elle est sans fodmap.
3 = Déductions établies à partir d’informations parcellaires
Ou la composition de l’aliment évalué est trop susceptible d’évoluer en fonction des régions ou des producteurs pour que le verdict soit catégorique. C’est donc une indication que vous pouvez suivre, mais à prendre avec des pincettes. En période d’exclusion et de réintroduction (phase 1 et 2), mieux vaut par précaution éviter cet aliment.
Teneur en fodmaps probable
Certains aliments affichent une teneur en fodmaps probable, quand ils n’ont pas été testés et que leur teneur est inconnue.
Comment cette information est-elle établie ?
Encore une fois, chaque fiche d’aliment est remplie une par une, tout est évalué au cas par cas et utilise des sources très variées.
Nous pouvons par exemple trouver les taux de glucose et de fructose dans la base de données Ciqual de l’Anses, ce qui permet de déterminer un éventuel excès de fructose. De même, on y trouve les totaux de polyols. Il n’y a pas de distinction mannitol / sorbitol, mais cela reste une information très intéressante qui permet de déterminer une absence ou une forte teneur en polyol, ce qui a en partie été utilisé pour la truffe. Dans la base de données étatique Australian Food Composition Database, on trouve pour certains aliments des taux de sorbitol, mannitol ou d’inuline par exemple.
Pour tout ce qui est à base de blé comme des viennoiseries ou des gâteaux, Fodmapedia ne prend pas trop de risques en affirmant que l’on pourrait retrouver des fructanes et des GOS, vu que la farine de blé en est riche. Mais cela reste très utile quand on débute ou que l’on ne connaît pas parfaitement la composition de chaque spécialité.
Globalement, de nombreuses institutions très fiables de par le monde ont étudié les aliments – la richesse de l’inuline du salsifi est par exemple très documentée, ce qui permet d’en déduire une très probable richesse en fructanes (l’inuline est un fructane).
Ces informations sont bien sûr à prendre avec des pincettes, mais si c’est affiché, c’est que la probabilité a été jugée forte et cette information peut être utile dans certains cas, particulièrement pour les personnes en phase 3.
Attention, cette information est a minima : si « fructanes » est indiqué en fodmap probable, cela ne veut pas dire qu’il est impossible de trouver également un excès de fructose ou du sorbitol. Rien ne permet de l’affirmer mais cela reste du domaine du possible, seuls des tests spécifiques permettraient de trancher.
Afficher cette information est unique dans le monde des FODMAPs francophone et est l’aboutissement d’un long travail d’enrichissement et de l’expérience de Fodmapedia dans la recherche et l’analyse de sources sur les aliments.
Base de départ des ingrédients
Pour ne pas commencer à partir de zéro, Fodmapedia s’est appuyé sur le Fichier canadien des éléments nutritifs (2015), qui est une base de données d’ingrédients créée par Santé Canada, une institution fédérale du gouvernement canadien.
Cette base a été utilisée pour lister les ingrédients, leurs noms en français, en anglais, leurs noms scientifiques, leurs catégories (légumes, fruits…), mais elle a été fortement retravaillée, modifiée et enrichie. Aucune information reliée aux fodmaps ne provient de cette base par exemple.
Fodmapedia n’est en aucune manière affilié à Santé Canada ou ne détient une autorisation spéciale, cette base de données est utilisable librement et gratuitement.
Une erreur ?
Le but est d’être le plus à jour possible : si une mise à jour est nécessaire, que ce soit à cause d’une évolution des tests réalisés sur des aliments en laboratoire ou d’une erreur : envoyez un message, la correction sera effectuée rapidement si nécessaire.
Fodmapedia vs Monash
Vous vous demandez comment et pourquoi la base de données Fodmapedia peut-elle être bien plus complète que celle de Monash ?
C’est ce que je vous explique dans cet article.