Chez Fodmapedia, nous utilisons les mêmes seuils de classification que Monash pour déterminer si un aliment est à faible ou riche en FODMAPs. Ce qui change, c’est la façon dont nous présentons les portions.
Une logique plus proche de la réalité
Monash fonde ses portions sur les recommandations nutritionnelles australiennes (75 gr pour un légume, 40 gr pour du pain, etc.). Ces portions servent de base pour dire si un aliment est « faible » en FODMAPs.

Dans la vraie vie, personne ne raisonne en « portions officielles » : nous voulons savoir si une quantité que l’on va utiliser dans un plat est tolérable.
Autre limite : les « gouffres » entre les portions affichées

Le consommateur ne sait pas ce que cela donne à 100 gr, 150 gr ou 200 gr. Résultat : même si Monash recommande informellement qu’il est possible d’aller jusqu’à la portion modérée même en phase 1, l’écrasante majorité des consommateurs comme des professionnels ne le savent pas et se limitent à la première portion verte, alors que cela n’est pas nécessaire.
Et pourtant, cette information existe : Monash connaît la quantité à laquelle le seuil de classification est atteint. Elle n’est simplement pas affichée.
Beaucoup de personnes se restreignent inutilement, mangent trop peu de légumes, et finissent par adopter une alimentation trop limitée, parfois anxiogène (des troubles du comportement alimentaire comme de l’orthorexie peuvent se développer). Ce n’est jamais l’objectif du protocole FODMAP et cela nuit au protocole qui est parfois décrié pour ces comportements constatés chez le grand public.
Nous pensons qu’il est plus utile d’afficher la portion « seuil », c’est-à-dire la quantité à partir de laquelle un aliment change de catégorie. C’est cette donnée que tout le monde cherche vraiment : jusqu’où peut-on aller sans dépasser le seuil ?
Il faut bien sûr maîtriser le concept d’empilement, mais nous considérons qu’il vaut mieux avoir toutes les cartes en main pour savoir comment composer et équilibrer son repas.
Pourquoi nous arrondissons les chiffres
Monash fait un grand écart : après le flou artistique, leur application fait parfois du zèle et affiche des quantités très exactes.

Ces chiffres reflètent les teneurs en fodmaps relevés pour 2 et 3 abricots, qui sont censés être des portions standards consommées.
Mais dans la réalité, un fruit ne pèse jamais exactement 102 gr, une cuillère n’est pas toujours identique. Pire, la teneur en fodmaps d’un légume varie selon la saison, le climat, la variété, le stockage ou son mûrissement, il est donc inutile de s’attarder sur des grammes.
Les tests d’aliments, qu’ils soient menés par Monash ou Fodmapedia, sont faits à partir d’échantillons “composites” précisément pour lisser ces variations naturelles.

Cela signifie que les valeurs que nous obtenons décrivent un aliment « moyen », une tendance fiable dans une gamme réaliste de variations.
Ces chiffres ultra-précis donnent parfois une illusion de précision, qui peut devenir une source d’anxiété : peser chaque aliment, éviter un plat pour 10 gr de trop, etc. Or le protocole FODMAP ne vise pas à créer des règles rigides.
Chez Fodmapedia, nous arrondissons les portions pour refléter la variabilité naturelle des aliments. Cela ne réduit en rien la fiabilité scientifique, mais facilite l’usage au quotidien et allège la charge mentale.
En résumé
Nous saluons le travail immense de Monash et nous partageons le même objectif : aider à retrouver une alimentation variée, adaptée et sereine. Mais pour mieux répondre aux usages concrets, nous faisons deux choix différents :
- Afficher la portion seuil, qui montre jusqu’à quelle quantité un aliment reste à faible niveau de FODMAPs.
- Arrondir les valeurs, pour plus de clarté et de simplicité.
Ces choix sont issus de notre expérience sur le terrain. Et comme toujours, nous restons ouverts à vos retours.

